Aielo arriva devant le dispensaire. Elle regarda l’imposante bâtisse, impressionnée. La jeune femme avait encore du mal à croire à la proposition de Vosse mais n’empêche qu’elle était bien là, s’apprêtant à franchir la porte du bâtiment. Elle se réajusta vite fait, glissa une mèche de ses cheveux rebelles derrière son oreille et respira un bon coup.
La brunette poussa la porte et trouva le secrétariat désert. Elle observa le bureau en plissant des yeux. Heureusement la secrétaire n’était pas là, ça ferait un obstacle de moins… Elle vit derrière le-dit bureau, au fond, sur la droite, une première porte. Elle hocha la tête en en se disant qu’il devait s’agir du cabinet de consultations de Vosse. Elle eut une petite moue pensive en calculant les risques. Elle se retourna, et alla fermer les porte du dispensaire.
Aielo s’adossa à la porte. Elle se concentra, chassant de sa tête la pensée qui la faisait se considérer comme complètement folle à lier à l’idée de faire d’une phrase drôle, un drôle de défi…
Puis, la jeune femme se mit à courir. Elle prit son élan et d’un bond gracile sauta par dessus le bureau de la secrétaire. À l’apogée de son saut, la brunette eut une pensée fugace mais pas modeste :
« Trop facile ! »
Seulement, en regardant en bas, Aielo s’aperçut qu’un petit tabouret trainait, caché, derrière le bureau. Action-réaction ! Son manque d’humilité était aussitôt puni… Elle grimaça sachant d’avance que la descente serait rude. Heureusement, dans son futur malheur, la jeune femme se trouvait dans un dispensaire. Les lois du Très-Haut n’étaient pas si sévères tout de même…
Comme elle s’y était attendu, et malgré une esquisse d’évitement, dérisoire en l’air, imaginez, la brunette se prit les pieds, à l’atterrissage, dans le tabouret.
« Gaffeuse !!!!!! Arg !!!!! », pensa-t-elle en poussant un cri de douloureuse surprise.
« AaaahhhhaAAhhh ?! »
Ce qu’elle n’avait pas prévu par contre, et ce fut un tort, c’était que le tabouret avait des roulettes. La jeune femme se trouva entrainée, bien malgré elle, par le tabouret déséquilibré, mais roulant. Elle battit des bras dans l’air, telle une pauvre marionnette emmêlée, et heurta dans un bruit apocalyptique la porte du bureau de Vosse.